THE CRIPPLE CREEK BAND: Last of A Dying Band (2023)
Un groupe de la Côte Ouest des USA doit-il nécessairement jouer du rock californien? Ce n’est pas forcément obligatoire. La preuve ! Les mecs du Cripple Creek Band ont choisi de s’exprimer dans le registre du country-rock. Ils ont ouvert pour de nombreux artistes dont Tobby Keith et les Outlaws (des références sérieuses). Ils ont même poussé le bon goût à reprendre le « Four walls of Raiford » de Ronnie Van Zant sur leur premier album. Leur dernier disque est sacrément bon avec des solos partagés par un violon country à souhait et par des guitares efficaces. Dès le début, on sait où l’on va avec l’intro instrumentale « Redemption creek ». Les instruments acoustiques (dobro, violon, guitare sèche) emmènent l’auditeur du côté des Appalaches. Ensuite, ça vire au country-rock/honky tonk au rythme enlevé (« The time has come »). Le country-rock costaud « Single life » se teinte d’accents sudistes et a fait l’objet d’un clip video. Cette chanson raconte les désagréments d’un type qui veut aider son pote devenu célibataire suite à une rupture mais qui a du mal à le suivre sur le chemin des bringues à répétition. Le solo de guitare mélodieux surprend agréablement dans ce morceau carré. Il faut également mentionner la ballade country/americana « Standing in the rain » et l’excellente reprise de « The night they drove old Dixie down » du Band. N’oublions pas non plus « Sleep till noon » (un titre country mélodique avec une guitare à la Marshall Tucker Band), « Drink and play guitar » (un rock’n’roll musclé épaulé par une guitare débridée), « What comes with you » (un morceau country rapide et mélodique avec violon et banjo) et la version instrumentale de « Standing in the rain ». Avec un tel disque, on a de quoi passer un bon moment et on peut affirmer que le country-rock a encore de beaux jours devant lui.
Olivier Aubry